J163 - La Frégate Prairial
Vous avez déjà eu un navire de guerre en mer qui vous arrive sous le nez... Vous vous dites que quand ils tirent ça doit déménager... Mais je vous assure que de voir 2 heures avant, un plongeur largué par un hélico qui vient t’amener de la bouffe dont tu rêves depuis des mois et discuter le bout de gras pour évaluer la situation en relation avec le commandement, ça secoue... La Marine Française n’a pas vocation à trimbaler les plaisanciers quand il ont du mal à arriver à bon port... Seulement le mauvais temps et ma dérive devenait inquiétante, et je pouvais me retrouver dans quelques temps dans la même situation et en danger : ils sécurisent donc mon arrivée en me remorquant sur les derniers milles... Le commandant Pitrat a attendu, avant de décider ce remorquage, de constater que personne, avec ce mauvais temps, ne pourrait s’éloigner des côtes pour le coup de pouce libérateur...Mais quel accueil... Remarque que le moindre sourire est un accueil pour celui qui n’en a pas vu depuis longtemps... Et la mise en condition de remorquage... là, t’es plus en train de faire le couillon avec ton Sévilor Jaune et ton Bob... : le bateau de 93 mètres, 2600 tonnes, la nuit, à 20 mètres de mon radeau avec le vent et la houle, impressionnants les pros, tout au millimètre... Et les mecs de quart, la nuit, qui surveillent la barque à l’arrière pour pas qu’elle se fasse la valise, et qui te racontent un peu quand ça bastonne...
Demain Wallis.