J42 - La soupe aux choux
Je me régale avec la bouffe des pêcheurs, sans doute parce que c’est
temporaire et que je perçois le vide de la future pénurie. Mais je ne me
rationne pas car je préfère subir le manque après l’excés que de me forcer
à prolonger sa présence en n’y goûtant que de temps en temps ( il s’agit
bien de nourriture... ).
Je mangeais depuis quelques temps une boite de thon,
de moules ou de calamars ( pour les moules, tu verrais l’étiquette de la
boite, c’est à pas le croire ), mélangée avec de la purée dans laquelle je
mettais un peu de piment dont je dois me passer car ça me pesait...
Je l’ai remplacé par une persillade... Alors là ! Une fois
c’est sympa, mais à chaque repas, et la cabine se transforme en gousse...
Ce n’est pas grave, l’espace n’est pas conjugal, et puis
il n’y en a bientôt plus...
Sinon, je glisse tranquillou, je n’ai plus mal aux coudes, et le vent est encore un peu de traviole.